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OXO Innovation
6 septembre 2024

Qu’est-ce que la localisation?

Pour les entreprises qui ont le vent en poupe, l’expansion à l’international est une étape incontournable de la stratégie de croissance. Mais pour conquérir de nouveaux marchés, une bonne stratégie de communication est de mise. Si l’anglais s’est imposé comme la langue des affaires à l’échelle mondiale, il ne faut toutefois pas oublier que seule 18,8 % de la population mondiale parle cette langue, qui est d’ailleurs la langue maternelle de seulement 5,1 % des personnes sur Terre. Ces statistiques montrent qu’il est primordial de s’adresser aux clientes et clients éventuels des nouveaux marchés dans leur propre langue.

On pourrait penser que pour croître à l’international, il suffit de traduire le contenu existant de son entreprise. Or, c’est loin d’être le cas. Au-delà de la langue, il faut aussi tenir compte des particularités de chaque marché pour y gagner une nouvelle clientèle. C’est ici qu’entre en jeu la localisation.

Dans cet article, nous vous présentons ce qu’il faut absolument savoir sur la localisation. Vous y découvrirez notamment : 

  1. La distinction entre internationalisation, localisation et traduction
  2. Les différents aspects de la localisation
  3. Les limites de l’IA et l’importance de choisir le bon partenaire linguistique

Distinction entre internationalisation, localisation et traduction :

  • Localisation : La localisation désigne l’« [a]daptation d’un produit, d’un service, d’une entreprise ou d’une industrie à un public cible appartenant à une zone géographique précise, qui peut prendre plusieurs formes et tenir compte de points de vue aussi différents que les aspects linguistique, culturel ou religieux, notamment. » (Définition fournie dans le Grand dictionnaire terminologique)
  • Traduction : La traduction, c’est l’« [é]nonciation dans une autre langue (ou langue cible) de ce qui a été énoncé dans une langue (la langue source), en conservant les équivalences sémantiques et stylistiques» (Définition du dictionnaire Larousse)

Les différents aspects de la localisation

Langue et particularités locales

Pour percer un nouveau marché, il est crucial de s’exprimer dans la ou les langues qui y sont parlées. Ainsi, une entreprise d’un pays francophone qui souhaite étendre ses activités à un marché hispanophone doit absolument traduire vers l’espagnol son contenu destiné à ce marché. Dans le cadre d’une enquête de CSA Research menée auprès de plus de 1 000 répondants dans 28 pays hispanophones, 78 % des personnes interrogées ont indiqué qu’il était « très peu probable » ou « peu probable » qu’elles achètent un produit ou un service pour lequel aucune interface utilisateur n’est offerte en espagnol. C’est énorme!

Même dans les cas où la langue du nouveau marché convoité correspond à la langue existante de l’entreprise, il est préférable d’adapter le contenu pour qu’il reflète les particularités locales. Ainsi, bien que le Québec et la France soient deux États francophones, il existe de très nombreuses différences entre les variétés de français qui y sont parlées, notamment en ce qui a trait au vocabulaire. À titre d’exemple, les emprunts à l’anglais, comme management, sont souvent acceptés – ou même valorisés – en français européen, mais sont jugés sévèrement en contexte québécois, où on utiliserait toujours l’équivalent français (gestion dans le cas de management).

Supports d’information

Il est important d’adapter les supports d’information, comme les documents destinés à la clientèle, les emballages et les interfaces utilisateur, en fonction des particularités linguistiques du marché cible, notamment le sens de lecture et d’écriture (qui est de droite à gauche dans des langues comme l’arabe ou l’hébreu) et la longueur du texte, qui varie d’une langue à l’autre (les textes en français sont généralement plus longs que ceux en anglais pour un même contenu).

Contenu visuel

Une présentation visuelle peut susciter des réactions bien différentes d’un marché à l’autre, car chaque culture a des codes et des référents qui lui sont propres. Ainsi, la couleur bleue est « [g]énéralement associée à l’apaisement et à la stabilité » selon Adobe, mais, en contexte canadien, elle peut aussi être interprétée comme un symbole du nationalisme québécois, surtout si on l’oppose au rouge, la couleur qui représente le fédéralisme canadien.

Monnaie, unités de mesures et autres conventions

Qui dit affaires dit argent! Pour étendre ses activités à un nouveau marché, une entreprise doit tenir compte de la monnaie qui y a cours. Il va sans dire qu’une personne prudente serait peu portée à acheter un bien ou un service pour un montant dont elle n’est pas certaine.

De plus, pour assurer la compréhension des contenus dans de nouveaux marchés, il est crucial d’utiliser les unités de mesure qui y sont en usage. Bien que certains États aient adopté officiellement des systèmes de mesure, on remarque parfois un flottement dans la pratique, comme au Canada, où les systèmes métrique et impérial coexistent encore aujourd’hui pour des raisons historiques.

Obligations légales

La localisation n’est pas uniquement un moyen de s’adresser efficacement à de nouveaux publics cibles : elle est parfois obligatoire pour une entreprise qui souhaite étendre ses activités à un nouveau territoire. 

C’est notamment le cas pour les entreprises qui souhaitent exercer des activités au Québec et, par extension, au Canada. Le Québec se caractérise par une législation poussée en matière linguistique. La Charte de la langue française (communément appelée « loi 101 »), entrée en vigueur en 1977, énonce que le français est l’unique langue officielle de la province et qu’elle est au cœur de l’identité du peuple québécois. Elle prévoit, entre autres choses, que « [l]es consommateurs de biens ou de services ont le droit d’être informés et servis en français. » Plus récemment, la loi 14 est venue modifier la loi 101, notamment en augmentant sa portée et en imposant des sanctions plus sévères en cas de non-respect. Les entreprises qui souhaitent s’implanter au Québec ou au Canada ont donc intérêt à bien connaître les lois sur la langue française.

Documents de soutien

Même lorsque la législation ne l’exige pas, il est important d’offrir du soutien à la clientèle des nouveaux marchés dans la langue locale pour assurer une bonne compréhension. En plus de favoriser l’engagement, cette approche instaure un lien de confiance qui contribue à la fidélisation.

Les limites de l’IA et l’importance de choisir le bon partenaire linguistique

L’IA et ses limites

L’intelligence artificielle (IA) est le sujet de l’heure dans bien des domaines, et la localisation n’y échappe pas. Il peut être tentant d’y avoir recours pour réduire les coûts, mais il est important de connaître les limites de cette technologie dans le domaine de la traduction, une discipline au cœur des démarches de localisation multilingue

Les moteurs de traduction automatique ont notamment de la difficulté avec les chiffres, ce qui peut donner lieu à des erreurs catastrophiques, par exemple, dans les listes de prix et les descriptions techniques. Ils ont également tendance à modifier les noms propres sans raison apparente, par exemple, les marques commerciales. Il est donc très risqué pour une entreprise de diffuser à ses parties prenantes du contenu localisé au moyen de l’IA qui n’a pas été vérifié par une personne qualifiée.

L’importance de choisir le bon partenaire linguistique

Pour assurer la réussite d’une démarche de localisation, il est crucial de choisir le bon partenaire linguistique. Ce dernier sera en mesure de vous conseiller et de vous recommander la meilleure approche pour chacun de vos contenus. Il vous aidera à atteindre vos objectifs et à tirer le maximum de vos investissements, notamment par une exploitation optimale de l’IA dans votre processus de localisation.

Certains types de contenu se prêtent bien à un processus de localisation faisant intervenir l’IA, par exemple : 

  • Descriptions de produits
  • Notices techniques
  • Guides d’utilisation et procédures
  • Localisation de logiciels et soutien à la clientèle
  • Statistiques et données financières simples
  • Procédures RH
  • Articles sous forme de listes
  • Certains textes juridiques (une évaluation au cas par cas est requise)

Cependant, dans d’autres cas, il vaut mieux confier la tâche directement à une traductrice ou un traducteur professionnel : 

  • Textes marketing : contenu créatif, billets de blogue, publications destinées aux réseaux sociaux, infolettres et mots-clics
  • Jeux de mots
  • Contenu à saveur culturelle ou régionale
  • Sous-titres
  • Textes médicaux pouvant avoir des répercussions sur la vie humaine

Pour en savoir plus sur la localisation, sur la façon dont un partenaire linguistique peut aider votre entreprise à percer de nouveaux marchés et sur l’optimisation de vos efforts de localisation grâce à l’IA, n’hésitez pas à communiquer avec l’équipe d’OXO Innovation.

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